Je ne sais pas exactement d’où naît cette alchimie, mais je suis merveilleusement bien en Italie.
Je vous le répète souvent, j’apprends énormément des italiens. Chaque journée est une nouvelle aventure faite de milliers de petites découvertes. La joie de vivre omniprésente, le temps qui s’écoule autrement, le sens de la communauté, l’attitude face au travail… (qui passe en dernier).
L’Italie du sud et son « slow life » me donne une nouvelle vision de la vie et du travail. Il y a des vagues en ce moment et ça surprend tout le monde que je travaille au lieu d’aller surfer. Parfois je lâche les rênes. J’ai annulé 2 cours vendredi dernier, pour aller me jeter à l’eau.
Le surf me rappelle le concept bouddhiste de l’impermanence. Le fait de pouvoir surfer dépend des conditions météorologiques et donc invite à ne pas s’attacher à un plan précis, à ne pas programmer… car tout peut changer du jour au lendemain. La découverte du surf, l’approche liée à la « slow life » ici, sont des éléments qui me font totalement lâcher le contrôle en admettant que de manière générale on ne peut rien maîtriser. Que tout peut arriver. C’est cette énergie de légèreté, de dolce farniente qui rythmera la retraite que nous organisons en mai prochain.
DÉLÉGUER, SE FAIRE AIDER, BIEN S’ENTOURER, CO-CRÉER
De la même manière, ce nouvel état d’esprit me fait accepter de ne pas tout faire moi même, de déléguer. Avant de venir ici j’avais dans la tête qu’il fallait trimer, travailler dure pour y arriver (c’est d’ailleurs ce que l’on nous transmet dès le plus jeune âge). En tant qu’enseignante de yoga je faisais ma comptabilité, mon site internet, mes flyers, l’agence de voyage… tous les métiers en même temps, et finalement je n’avais que peu de temps pour faire ce que j’aime vraiment. Dans le sud de l’Italie, le travail n’est pas le plus important. Alors bien sûr je suis encore enfermée dans cette croyance qu’il faut faire « toujours plus », que « je ne suis jamais assez ». On a cette idée que le travail doit forcément être un effort et contraignant. Au contact des italiens, je me déconditionne petit à petit. Avec tous les projets que nous avons ici, j’ai décidé de me faire aider par d’autres personnes. Ça permet d’ouvrir l’horizon, le champ des possibles et de grandir.
« On ne vient pas dans le Sud de l’Italie pour faire carrière mais pour profiter de la vie ». Voilà ce que m’a dit une psychologue italienne qui a quitté la Belgique pour revenir ici après 10 ans passés loin de son pays d’origine. « Il faut avoir un état d’esprit différent. Ne pas avoir l’ambition de faire carrière. Ici on ne fait pas carrière mais il y a la mer, les vagues, les poissons. On a du temps ». Et moi, j’adore les poissons !
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